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kahotep
16 juin 2009

texte sacré: hymne au Dieu Aton

Adoration de Rê-Horakhty qui exulte dans l’horizon,

    En son nom de Shou qui est dans le Disque, qu’il vive toujours et à jamais !
    Le grand Disque vivant qui est en fête sed, seigneur de tout ce dont le disque fait le tour,
    Seigneur du ciel et seigneur de la terre, seigneur de la Maison d’Aton au sein d’Akhetaton.
   
    Par le roi de Haute et Basse-Egypte qui vit de maât,
    Le seigneur du Double-Pays, Neferkheperourê-Ouaenrê,
    Le fils de Rê qui vit de maât,
    Le seigneur des couronnes, Akhenaton, à la longue existence.
   

    Et par la grande épouse du roi,
    Sa bien-aimée, la maîtresse du Double-Pays,
    Neferneferouaton Nefertiti,
    Qu’elle soit vivante et jeune toujours et à jamais !

   

I.
 

 

    Il dit : Quand tu poins magnifique à l’horizon du ciel,
    Disque vivant, premier à vivre,
    Brillant à l’horizon d’Orient,
    Toute terre est par toi emplie de ta beauté.


    Tu es beau, tu es grand, tu es étincelant,
    Loin au-dessus de toute terre;
    Tes rayons ceignent les pays,
    Jusqu’aux limites de ce que tu as créé.


    Comme tu es le soleil, tu atteins leurs confins,
    Les plaçant au pouvoir de ton fils bien-aimé,
    Lointain dont les rayons sont pourtant sur la terre,
    Et de chaque être humain caressent le visage.
     

 

   
    II.
 

 

    Nul ne peut se flatter de connaître ta course,
    Quand tu te couches dans l’horizon d’Occident.
    La terre se trouve alors plongée dans les ténèbres,
    Et se trouve figée dans l’aspect de la mort.
 

 

    Comme on gît dans les chambres, la tête recouverte,
    L’oeil ne peut plus dès lors apercevoir l’autre oeil,
    Et jusque sous les têtes, sans qu’ils en soient conscients,
    Toutes les possessions des gens sont dérobées.
 

 

    Les fauves un à un ont quitté leur tanière,
    Les reptiles, chacun d’eux, s’appliquent à piquer;
    Ténèbres ! Obscurité ! La terre est silencieuse,
    Car celui qui les crée est en son horizon.
 

 

   
    III.
 

 

    Mais dès le point du jour, brillant à l’horizon,
    Etincelant Disque du jour nouveau,
    Tu chasses les ténèbres, dispenses tes rayons,
    Et l’Egypte éclairée chaque jour est en fête
 

 

    Maintenant éveillés, debout sur leurs deux pieds,
    Les gens vers toi se sont dressés,
    Et lors le corps lavé,
    Saisissent des habits
 

 

    Du geste de leurs bras ils saluent ton lever,
    Et le pays entier s’emploie à ses travaux;
    Chaque bête domestique se trouve à sa pâture,
    Arbres et plantes s’épanouissent.
 

 

   
    IV.
 

 

    Les oiseaux hors du nid se retrouvent envolés,
    Leurs ailes, se mouvant, louant ton apparence;
    Les petits animaux gambadent sur leurs pattes,
    Tous ceux qui volent vivent car tu brilles pour eux.
 

 

    Les bateaux font leurs courses en aval en amont,
    Les chemins sont ouverts par ton apparition;
    Les poissons dans le fleuve bondissent vers ta face,
    Et tes rayons atteignent aux tréfonds de la mer.
 

 

    Voici que dans les femmes l’embryon est formé,
    Voici que dans les hommes est créée la semence,
    Et l’enfant animé dans le sein de sa mère,
    Apaisé par ce qui lui fait cesser ses pleurs.
 

 

   
    V.
 

 

    Nourrice dans les ventres qui dispenses le souffle,
    A seule fin de faire vivre tout ce qu’il veut créer :
    Lorsque du ventre il sort afin de respirer,au jour de sa venue au monde,
    Tu veux alors ouvrir complètement sa bouche.
    Ainsi comme tu veux créer son nécessaire,
    L’oison encore dans l’oeuf, pépiant dans la coquille,
    Tu lui donnes le souffle
    Afin de l’y faire vivre.
 

 

    Tu as fixé pour lui une maturité,
    Pour briser la coquille étant encore dans l’oeuf,
    Qu’il sorte pour caqueter complètement formé,
    Et aille sur ses pattes dès l’instant qu’il en sort.
 

 

   
    VI.
 

 

    Innombrables tes actes,
    Mais cachés au regard !
    Ô toi ce dieu unique, dont il n’y a pas d’autre,
    Solitaire en esprit tu façonnes la terre.
 

 

    Les humains, le bétail, les petits animaux,
    Tout ce qui est sur terre et qui va sur des pattes,
    Ce qui est en hauteur et vole de ses ailes,
    La Syrie, la Nubie et la terre d’Egypte.
   
    Tu assignes à chacun sa juste position, créant pour ses besoins ce qui est nécessaire :
    Chacun se voit ainsi pourvu de nourriture, et d’un temps d’existence justement mesuré.
    Leurs langues dans leurs bouches en langage diffèrent, et leur apparence de même;
    Leur couleur de peau est distincte, car tu différencies les peuples étrangers.
 

 

   
    VII.
 

 

    Dans le sein des Enfers, tu provoques une crue, l’amenant à ta guise,
    Pour faire vivre les gens, car tu les crées pour toi,
    Leur maître universel, qui prends peine pour eux,
    Seigneur de toute terre, et qui brilles pour eux, toi le Disque du jour à l’immense prestige.
 

 

    Quant aux contrées lointaines, toutes tu les fais vivre,
    Ayant fait qu’une crue pour eux des cieux descende,
    Telle une mer battant les montagnes de vagues,
    Pour inonder leurs champs au moment qu’elle y tombe.
 

 

    Que tes desseins sont harmonieux, Ô Seigneur de l’éternité !
    Une crue vient du ciel pour les peuples étrangers
    Et les bêtes sauvages cheminant sur des pattes;
    Une autre pour l’Egypte surgit hors des Enfers !
 

 

   
    VIII.
 

 

    Tes rayons quand tu brilles nourrissent les campagnes,
    De manière qu’elles vivent et prospèrent pour toi.
    Pour faire se développer toutes tes créatures, tu produis de surcroît les saisons :
    L’hiver qu’elles soient au frais, l’été pour qu’elles te goûtent.
 

 

    Tu as formé le ciel au loin pour y briller,
    Afin de contempler ce que toi seul tu crées,
    Eclatant en ta forme de Disque vivant,
    Apparu rayonnant, loin et proche à la fois.
 

 

    De toi seul, tu produis des myriades de formes,
    Cités, villes et champs, le chemin et le fleuve.
    Juste en face de lui chaque oeil te contemple,
    Toi le Disque du jour au-dessus de la terre.
 

 

   
    IX.
 

 

    Pour que chaque oeil existe tu t’es mis en chemin,
    Et jusqu’à ce que tu cesses tu formes leurs visages.
    Dès qu’on a vu ton corps, Ô toi, ce dieu unique,
    Il faut agir pour toi, qui demeures en mon coeur.
 

 

    Nul autre ne te connaît excepté ce tien fils,
    Neferkheperourê Ouaenrê,
    Celui que tu instruis de tes intentions et de ta puissance :
    Par toi seul naît la terre puisque tu crées les gens.
 

 

    Te lèves-tu qu’ils vivent, te couches-tu qu’ils meurent.
    Existence incarnée, c’est de toi que l’on vit,
    Et jusqu’à ton coucher, les yeux demeurent fixés sur ta perfection :
    Te couches-tu à l’ouest qu’on cesse toute tâche.
 

 

   
    X.
 

 

    Toi qui rends pour le roi les bras fermes en brillant;
    Quiconque à pied se meut, comme tu fondas la terre,
    Tu le portes pour ton fils,
    Rejeton de ton corps :
 

 

    Le roi de Haute et Basse-Egypte qui vit de maât,
    Le seigneur du Double-Pays, Neferkheperourê-Ouaenrê,
    Le fils de Rê qui vit de maât,
    Le seigneur des couronnes, Akhenaton, à la longue existence.
 

 

    Et pour la grande épouse du roi,
    Sa bien-aimée, la maîtresse du double-Pays,
    Neferneferouaton Nefertiti,
    Qu’elle soit vivante et jeune toujours et à jamais !
 

 

   
   
    (Grandet : 1995, 99-119; Mathieu : 1996, 12-6)  

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